8 janvier 1324
Mort et apothéose de Marco Polo
Quand Marco Polo meurt le 8 janvier 1324, à 70 ans, il s'est
acquis en Europe une immense célébrité du fait de ses pérégrinations en
Chine.
Une merveilleuse aventure
Né à Venise en 1254, dans une famille de marchands, Marco a 15
ans lorsque son père et son oncle reviennent en 1269 d'un long voyage
sur la
«route de la Soie» qui relie Constantinople à la Chine
via l'actuel Turkestan. Les deux marchands ont pu atteindre les confins
de la Chine dans une relative sécurité du fait que l'Asie continentale a
été unifiée quelques décennies plus tôt par
Gengis Khan et ses terribles guerriers mongols.
Les frères Polo repartent en 1271 pour la Chine avec un message
du pape à l'empereur Koubilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan. Ils
emmènent Marco avec eux.
Koubilaï Khan reçoit les trois voyageurs avec les honneurs dans
sa capitale, Cambaluc, plus connue aujourd'hui sous le nom de Pékin.
Marco Polo devient un familier de l'empereur et obtient même le
gouvernement d'une ville.
Il apprécie les richesses de l'Extrême-Orient et l'art de gouverner des Mongols.
Il collecte des informations sur des contrées inconnues des Européens de son temps, comme
Cipango, d'où dérive le mot... Japon. Il découvre aussi les
pâtes de blé dur qui seront adoptées avec ferveur par ses compatriotes.
Les Polo quittent enfin l'empereur avec quantité de cadeaux et regagnent Venise en 1295 après une absence de 24 ans.
«Messer Millione» Marco Polo publie ses souvenirs de voyage sous le titre
Le livre des Merveilles du Monde.
Ils font état d'un monde merveilleux où abondent les pierreries, les
épices et les soieries mais aussi les belles dames, les palais rutilants
et les bêtes monstrueuses. Ils lui valent le surnom de
«Messer Millione» en raison de ses exagérations (certains spécialistes contemporains
doutent d'ailleurs que Marco Polo soit jamais allé jusqu'en Chine !).
Il faudra attendre plus d'un siècle avant que d'autres voyageurs
ne se lancent sur les traces des Vénitiens. Mais ces nouveaux
aventuriers, comme Vasco de Gama et
Christophe Colomb, préféreront la voie maritime à la voie terrestre.
C'est qu'entre-temps, l'irruption des Turcs et la
chute de Constantinople auront rendu très difficile aux chrétiens de suivre l'antique
«route de la Soie».
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