Pierre CORNEILLE (France) Pierre CORNEILLE1606-1684
dramaturge français
D'abord avocat, Corneille se tournera vers la poésie et le théâtre suite à un chagrin d'amour en 1629.
Corneille,
auteur officiel nommé par Richelieu, rompt avec ce statut de poète du
régime et avec la politique contestée du cardinal, pour écrire des
pièces exaltant la haute noblesse (
Le Cid, œuvre aujourd’hui universellement connue), rappelant que les hommes politiques ne sont pas au-dessus des lois (
Horace), ou montrant un monarque cherchant à reprendre le pouvoir autrement que par des représailles (
Cinna).
En
1647, il est élu à l’Académie française au fauteuil 14 qu’occupera son
frère et collaborateur occasionnel Thomas après sa mort.
De 1643 à
1651, après la mort de Richelieu, et durant la période de la Fronde, la
crise d’identité que traverse la France se retrouve dans l’œuvre de
Corneille : il règle ses comptes avec Richelieu dans la
Mort de Pompée, donne une tragédie de la guerre civile avec
Rodogune et développe le thème du roi caché dans
Héraclius,
Don Sanche et
Andromède, s’interrogeant sur la nature même du roi, subordonné aux vicissitudes de l’histoire, en lui faisant ainsi gagner en humanité.
À partir de 1650, ses pièces connaissent un succès moindre, et il cesse d’écrire pendant plusieurs années après l’échec de
Pertharite. Ce n'est qu'à la toute fin des années 1650 que le vieux poète renoue avec la scène avec la tragédie
Œdipe.
Corneille
continue à innover en matière de théâtre jusqu’à la fin de sa vie, en
montant ce qu’il appelle une « pièce à machines », c’est-à-dire
privilégiant la mise en scène et les « effets spéciaux » (
la Toison d’or), et en s’essayant au théâtre musical (
Agésilas, Psyché). Il aborde aussi le thème du renoncement, à travers l’incompatibilité de la charge royale avec le droit au bonheur (
Sertorius, Suréna).
A
partir des années 1660, l’étoile montante du théâtre français s'appelle
Jean Racine, dont les intrigues misent davantage sur le sentiment et
apparaissent moins héroïques et plus humaines. La comparaison avec
Racine tournera au désavantage de Corneille lorsque les deux auteurs
produiront presque simultanément, sur le même sujet,
Bérénice (Racine) et
Tite et Bérénice (Corneille).
À la fin de sa vie, la situation de Corneille est telle que Boileau
demande pour lui une pension royale qu'il obtient de Louis XIV.
L’œuvre étendue et riche de Corneille a donné naissance à l’adjectif « cornélien » qui signifie :
- la volonté et l’héroïsme
- la force et la densité littéraire
- la grandeur d’âme et l’intégrité
- une
opposition irréductible entre deux points de vue, spécialement une
option affective ou amoureuse contre une option morale ou religieuse
BibliographieMélite (1629, première œuvre)
Clitandre ou l’Innocence persécutée (1631)
La Veuve (1632)
La Galerie du Palais (1633)
La Suivante (1634)
La Place royale (1634)
Médée (1635)
L’Illusion comique (1636)
Le Cid (1636)
Horace (1640)
Cinna ou la Clémence d'Auguste (1641)
Polyeucte (1642)
La Mort de Pompée (1644)
Le Menteur (1644)
Rodogune (1644)
Théodore (1646)
Héraclius (1647)
Andromède (1650)
Don Sanche d’Aragon (1650)
Nicomède (1651)
Pertharite (1652)
Œdipe (1659)
La Toison d'or (1660)
Sertorius (1662)
Sophonisbe (1663)
Othon (1664)
Agésilas (1666)
Attila (1667)
Tite et Bérénice (1670)
Psyché (1671)
Pulchérie (1672)
Suréna (1674)
SOURCE:
Wikipédia