Le calendrier grégorien :
Le
calendrier grégorien est le
calendrier utilisé dans la majeure partie du monde
1. Conçu à la fin du
XVIe siècle par un collège de scientifiques sous la direction de
Christophorus Clavius pour corriger la dérive séculaire du
calendrier julien, il porte le nom de son instigateur, le
pape Grégoire XIII. Le point de départ de l’
ère commune, l’
an 1, correspond à l'
Anno Domini (ère chrétienne), débutant approximativement avec la naissance de
Jésus-Christ.
Structure du calendrier grégorienLe calendrier grégorien est analogue au
calendrier julien de la
Rome antique en vigueur jusqu'alors. C'est un calendrier solaire se basant non sur la révolution de la
Terre autour du
Soleil (hypothèse non validée à l'époque), mais sur le retour au point vernal
du soleil chaque printemps, permettant le calcul du début de l'année
quelques jours après le solstice d'hiver, en 365,24221935
jours de 24
heures.
Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'année de 365,2425
jours. Pour assurer un nombre entier de jours à l'année, on y ajoute
tous les 4 ans (années dont le millésime est divisible par 4) un jour
intercalaire, le
29 février (
voir année bissextile),
à l'exception des années séculaires qui ne sont bissextiles que si leur
millésime est divisible par 400 (ainsi 1600 et 2000 ont été
bissextiles, 1700, 1800 et 1900 ne l'ont pas été ; 2100, 2200 et 2300 ne
seront pas bissextiles, 2400 le sera...). Il reste une erreur d'environ
un jour sur 3 000 ans, au lieu d'un jour sur 129
2 ans avec le calendrier julien.
Le calendrier grégorien utilise les règles du
comput grégorien.
SubdivisionsLe calendrier grégorien est divisé en douze
mois, groupés en quatre
trimestres :
1
er trimestre2
e trimestre3
e trimestre4
e trimestre
|
janvier, 31 jours février, 28 ou 29 jours mars, 31 jours | avril, 30 jours mai, 31 jours juin, 30 jours | juillet, 31 jours août, 31 jours septembre, 30 jours | octobre, 31 jours novembre, 30 jours décembre, 31 jours |
90 ou 91 jours | 91 jours | 92 jours | 92 jours |
Une période de sept jours forment une
semaine. Les jours d’une semaine ont chacun un nom : en français,
dimanche,
lundi,
mardi,
mercredi,
jeudi,
vendredi, et
samedi. Une période de 28, 29, 30, ou 31 jours (environ 4,35 semaines) forme un
mois, et une période de douze mois forme une
année.
L’ère ordinairement utilisée avec le calendrier grégorien est l’
ère chrétienne, c’est-à-dire « après Jésus-Christ » (
Anno Domini en latin, locution encore utilisée en anglais et le plus souvent notée après l'année sous sa forme abrégée
AD, et autrefois désignée en français comme « an de grâce » ou « an du Seigneur »).
L’ère qui précède est l’
ère préchrétienne ; elle est décomptée en sens opposé, là aussi à partir de l'instant zéro. On est dans la
direction « avant Jésus-Christ » souvent abrégée en français « av. J.-C. ». Les années « x av. J.-C. » sont souvent notées négativement.
L'adoption du calendrier grégorien Passage au calendrier grégorien.
L’introduction du calendrier grégorien commença le
15 octobre 1582 dans les
États pontificaux et pays catholiques :
Espagne,
Portugal, États de la péninsule italienne. Le but était de lutter contre la dérive de la date de
Pâques (le dimanche après la première lune fictive
3 de l’équinoxe de printemps) qui se déplaçait vers l'été.
En fait, la réforme principale et suffisante éliminant cette dérive
(et qui a été appliquée facilement dans les autres pays par la réforme
limitée du calendrier julien) était celle du mode d’application des
années bissextiles lors des années séculaires. La différence principale
entre le calendrier grégorien et son ancêtre, le
calendrier julien non réformé, repose dans la distribution des années bissextiles.
L'
année tropique moyenne dure 365,24219 jours. En insérant une journée bissextile tous
les quatre ans, le calendrier julien attribuait à l’année une durée
moyenne de 365,25 jours. Ceci induisait un décalage d’environ 8 jours
par millénaire par rapport au temps vrai, avec pour effet que la date de
Pâques, déterminée par le
21 mars (sorte d’
équinoxe de printemps
légal), glissait progressivement en s'éloignant de l'équinoxe de printemps
réel, et que ce dernier « remontait » donc lentement dans le calendrier, pour se situer aux alentours du 10 mars (julien) au
XVIe siècle.
On considéra donc comme années communes (années de 365 jours) les
millésimes qui sont multiples de 100 sans être multiples de 400. Ainsi
1600 et 2000 furent bissextiles, mais pas 1700, 1800, 1900 qui furent
communes. De même, 2100, 2200, 2300 seront communes, alors que 2400 sera
une
année bissextile.
En appliquant cette règle, on arrive à une année de 365,2425 jours au
lieu de 365,24219 jours soit un excès de trois jours en 10 000 ans. Il a
été proposé d'amender la règle pour considérer les années multiples de
4 000 comme normales. Mais du fait du raccourcissement de l'année
tropique évalué à 0,5 s par siècle et de l'allongement du jour de 1,64
milliseconde par siècle, il est illusoire d'arriver à ce niveau de
précision, les incertitudes sur la durée de l'année sur 10 000 ans étant
du même ordre de grandeur.
L'introduction du calendrier grégorien comprend aussi une deuxième
réforme d’application plus délicate, le décalage grégorien qui supprima
dix jours du calendrier, entre le
4 octobre 1582 et le
15 octobre 1582 pour les pays ayant immédiatement suivi Rome, ce qui permit de fixer de
nouveau l’équinoxe de printemps le 21 mars, comme ce fut le cas au
début de l’ère chrétienne, au
Premier concile de Nicée en
325.
Ces dix jours permettaient de rattraper d’un coup le retard croissant
pris par l’ancien calendrier julien sur les dates des équinoxes depuis
le début de l’ère chrétienne, plus de 12 siècles avant, et de retrouver
la concordance entre l'équinoxe de printemps et le 21 mars calendaire. 9
années bissextiles ont été comptées en trop (en 500, 600, 700, 900,
1000, 1100, 1300, 1400 et 1500 suivant les nouvelles règles de calcul)
si le calendrier julien n'avait pas induit ce décalage sur toute cette
période jusqu’en 1582, mais des corrections antérieures avaient déjà été
appliquées durant cette période en omettant d’ajouter un jour en fin
février de certaines années qui auraient dû être bissextiles (suivant
l’ancienne règle du calendrier julien).
Cependant,
certains pays ont tardé à appliquer l’ajustement grégorien des années séculaires, et
ont donc compté l’année 1700 comme bissextile (selon l’ancien calendrier
julien non réformé), ce qui a accru le décalage de date à onze jours.
La Suède qui utilisait le calendrier julien a tenté une première fois
d’appliquer seule la règle d’ajustement grégorien en 1700 (non
bissextile), sans appliquer le décalage de 10 jours, puis s’est reprise
en 1712 en ajoutant deux jours au mois de février (année doublement
bissextile) pour revenir à l’ancien calendrier julien encore utilisé en
Angleterre ou dans les pays protestants et orthodoxes voisins.
La
Suède et l’
Angleterre appliqueront complètement le calendrier grégorien plus tard, sous l’influence de l’
Allemagne, des
Pays-Bas et de la
Suisse dont les États utilisaient simultanément les calendriers julien et
grégorien suivant qu’ils étaient de confession protestante ou
catholique, et qui lors de leur unification ont voulu uniformiser les
calendriers.
La troisième réforme du calendrier grégorien était de commencer les
années en janvier et non au mois de mars comme auparavant (le début de
l'année dans le calendrier julien a lui-même varié — voir
l'article correspondant et ses liens externes). Cette réforme permettait de faire coïncider les
fêtes païennes du Nouvel an dans le temps de Noël, et non plus avant la
période sainte de Pâques. Dans bien des pays, cette dernière réforme a
été appliquée des années ou même plusieurs siècles après celle de
l’ajustement et du décalage grégorien. Cependant, cela n'a pas pas été
le cas des pays orthodoxes, dont l’année commençait en septembre.
Pays utilisant un autre calendrierSeuls l'
Arabie saoudite, l'
Iran, l'
Afghanistan, le
Pakistan et l'
Éthiopie n'utilisent pas le calendrier grégorien.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_gr%C3%A9gorien ="
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_calendriers"